Le tramway
Fernande a acheté une armoire chez Ikea à Clermont Ferrand et a décidé de la monter toute seule, sans attendre son mari. Elle regarde bien le plan et se met à l’ouvrage. Voilà, c’est fait. Mais en bas, dans la rue, la RAM de tramway passe. Le sol vibre, et l’armoire se met à trembler, et la voilà par terre. Fernande ne s’avoue pas vaincue. Elle reprend le montage, en suivant bien les étapes une après l’autre, elle ajoute même un point de colle ici et là… Voilà, c’est terminé. Mais la RAM de tramway qui fait la navette est revenu, et de nouveau le sol vibre, l’armoire tremble, tremble et plaf, elle s’effondre. Exténuée elle appelle le service après-vente Ikea. On lui envoie aussitôt un technicien. En arrivant, celui-ci dépose sa sacoche, laisse son mégot dans le cendrier et déclare:
-Bien, voyons ça, je vais refaire le montage et nous verrons ce qui se passe. Il assemble normalement et, en un quart d’heure, l’affaire est réglée.
-Hé bien, elle est très bien cette armoire, où est le problème ?
-Attendez un peu que le tram passe, et vous verrez… Le tram passe effectivement, et le sol vibre, l’armoire tremble, et l’armoire tombe en miettes.
-J’aurai le dernier mot ! dit le technicien, et il recommence le montage, mais avec de la colle super forte, des vis supplémentaires, de grands coups de marteau… Et le tram qui continue son service passe dans la rue, et le sol vibre, l’armoire tremble, tremble, tremble et vlan, elle se retrouve en mille morceaux. Le technicien se fâche:
-Putain de merde ! J’en aurai le cœur net. Je vais tout remonter normalement, et je vais me mettre à l’intérieur pour voir ce qui se passe quand ça vibre.
Et c’est à ce moment là que le mari de la dame rentre du travail. Il voit la sacoche, le mégot, et demande à sa femme:
-Fernande tu me trompes, j’en suis sûr maintenant. À qui est cette sacoche ? et ce cigare ? Tiens, et cette armoire, c’est nouveau ! Ton amant est là-dedans, je le sais !.
Et il ouvre l’armoire.
-Alors, qu’est-ce que vous foutez là, vous ?
-Ben, vous n’allez pas me croire, mais j’attends le tram…