Croque-mort
Vous savez sans doute que, dans des temps anciens, pour s’assurer que quelqu’un était bien décédé, l’usage voulait qu’une personne en charge de cette vérification morde violemment un des doigts de pied de la victime (en général le gros orteil). Si rien ne se passait, la personne était déclarée morte. C’est donc de là que vient l’appellation de « croque-mort ».
Cette fonction de croque-mort, qui en fait était une vraie charge (comme les bourreaux) se transmettait de père en fils depuis la nuit des temps.
Mais un jour, catastrophe : le dernier croque-mort, bien que père de nombreux enfants, n’avait eu aucun garçon ! Après concertation, sa fille aînée reprit donc la charge. Mais une des premières victimes qu’elle eut à traiter était un jeune homme décédé d’une maladie grave : blessé aux jambes, la gangrène l’avait gagné et on lui avait coupé les deux jambes jusqu’aux cuisses avant qu’il ne meure des suites de l’opération.
Là, je suis certain que vous me voyez arriver avec mes gros sabots…
La jeune fille examina la situation et mordit donc avec précaution le premier membre inférieur qu’elle put trouver.
Alors ?
Alors ???
Ce fut à cette époque, et très précisément dans ces circonstances qu’on passa de l’expression « croque-mort » à celle de « pompe funèbre ».